Savoir réellement ce que l'on trouve dans nos assiettes, il y a apparemment lieu d'en faire tout un plat !
A l'heure où est voté un projet de loi sur le label « Fait maison » à l'Assemblée Nationale et que les scandales alimentaires inondent l'actualité, nous n'avons de cesse de nourrir le débat sur la qualité des produits que nous consommons. Lutter pour la bonne chère, voilà le leitmotiv d'associations qui finissent même par gagner la sphère internet pour porter leur message.
Prenez des slogans vindicatifs, incorporez-y quelques images qui se veulent explicites, saupoudrez le tout d'une bonne dose de ponctuation : laissez reposer et obtenez un site militant, à l'instar des Restaurants qui à font manger. L'objectif demeure très simple : recenser les restaurants qui respectent des règles d'élaboration culinaire et bannir les bordels de la malbouffe. On y trouve donc, à la carte, les régions françaises où sont listés les restaurants qui valident certains critères. En somme, l'annuaire indique brièvement les aliments autorisés (légumes et viandes crus, produits de base comme l'huile et la crème, etc) et délivre bons et mauvais points pour les restaurateurs de l'hexagone, faisant le partage entre les véritables artisans et les adeptes du réchauffé. Il subsiste en effet un étonnant paradoxe : la France, pourtant si fière de l'inscription de sa gastronomie à l'UNESCO, semble également compter de nombreux restaurants où les plats ne sont pas confectionnés sur place, mais tout droit sortis des industries et autres lieux surgelés.
Haro sur le réchauffage et l'assemblage par conséquent pour le site qui se propose de mettre les petits plats dans les grands, usant parfois d'expressions naïves. L'offre se décline même en plusieurs formules : la spécialité du chef paraissant bien prendre, le site des cantines qui font à manger se propose désormais de faire la chasse aux mauvaises cantinières.