Personal Branling

Se mettre en valeur via la web, oui : se la raconter sévère à longueur de pixels : non !

C'est un peu le concept du bien joli recueil de vanités qu'est Personal Branling : afficher au vu de tous les fanfaronnades des acteurs de la websphère qui la ramène un peu trop. Et il y en a un sacré paquet, sur Twitter et Facebook, à aligner les odes à leur personne. Dans l'univers parfois si prétentieux des community managers et autres experts auto-proclamés, il y a de la matière ! Du coup, le personal branding si cher aux webmarketeurs a troqué un "D" pour un "L" qui donne du sens. On rappelle au passage que le personal branding est un concept qui part du principe qu'une personne doit soigner sa réputation et son image à l'image d'une marque, à travers une hello page par exemple : le marché du travail dans le secteur des nouvelles technologies favorise cet état d'esprit. Mais de là à en faire trop, on constate simplement que certains n'ont pas les mêmes chevilles que d'autres ...

Du coup, certaines règles se dégagent clairement de ce qui constitue un flagrant délit de personal branling, la branlette numérique : elles sont richement illustrées par des captures d'écran relatant les déclarations publiques de la haute caste des influents d'apparat.

Je le dis sans aucune méchanceté : amusez vous donc à chercher quels sont les employeurs, les sociétés, les réalisations ou les résultats concrets et réels de certains de ses capteurs d'audience, vous verrez que parfois le néant le plus total s'impose : leur réputation est construite sur des discours et des photos.

Ainsi, la règle numéro 6 édictant Tu écraseras les autres, pour te hisser plus haut s'inspire librement de citations réelles, que n'importe quel internaute peut croiser au hasard d'un vagabondage sur Twitter ou, plus vulgaire, sur Facebook.

Lancé depuis (déjà) octobre 2010 puis relancé en force cet été depuis le 20 juillet dernier, Personal Branling épingle toutes les belles personnes qui aiment à se mirer le nombril dans tous les écrans. Il faut dire aussi que depuis l'arrivée de la page Facebook qui va bien, la viralité a pris son envol. La preuve : certains manitous de la sphère social média et tous les noms qui sonnent bien suivent désormais cette page, habitués qu'ils sont à s'abonner à tout ce qui fait du bruit pour venir s'y montrer ... Enfin il y a les autres, les nous et les plus sobres, qui peuvent se réjouir de se foutre un peu de la gueule de ceux qui l'ont trop grande.


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