Quand le local en mode numérique devient global ... c'est pas banal !
Bon, on va arrêter là avec les rimes en al voulez-vous ? Une nouvelle application follement mobile et donc rudement nomade va débarquer à la rentrée 2012 : selon ses concepteurs, J'aimemarue.com est un service de proximité permettant tout simplement aux citoyens de signaler des désagréments pour améliorer leur quotidien. Avec votre smartphone favori comme compagnon : le concept du citoyen connecté et engagé prend du sens ... Histoire d'en savoir bien plus encore, j'ai demandé au camarade Julien Boyé de tout m'avouer ... interview !
Comment est venue cette idée d'engager cette aventure avec des citoyens numériques ?L'idée est venue d'un réel besoin personnel que nous avons pu rencontrer avec mon associé sur ce projet, Olivier Chastres. En effet qui n'a jamais trouvé des déchets devant chez soi, remarqué un feu qui ne fonctionne pas ou même un abribus brisé. C'est en partant sur un besoin personnel de pouvoir informer nos services publics que nous est apparue l'idée de Jaimemarue, c'est à dire développer tout un service afin de permettre une meilleure communication entre les collectivités et les citoyens et ainsi nous satisfaisons les utilisateurs qui se sentent écoutés par les services de l'administration et nous permettons aux mairies de gagner du temps et de mieux gérer leur organisation en leur proposant des itinéraires en fonction de l'emplacement des fonctionnaires.
J'aime ma rue arrive bientôt ... quand ?Jaimemarue la toute première beta est prévue pour septembre, nous préférons attendre que l'été passe afin d'être accueillis comme il faut tant pour les utilisateurs que pour les administrations publiques. Un projet tel que Jaimemarue demande une profonde réflexion sur la manière de rendre un tel service ludique et de répondre aux attentes de nos futurs utilisateurs et de nos clients (les administrations publiques) afin que le partage d'informations entre les deux puissent se faire dans le respect et régulièrement.
De manière concrète, comment sont gérés les signalements via l'application ?Pour l'utilisateur, donc le citoyen, il suffit d'installer l'application jaimemarue sur son mobile ou d'accéder à la version mobile. Ensuite le processus prendra moins d'une minute car il vous suffit de vous géolocaliser, entrer la catégorie et une description puis de cliquer sur envoyer et le tour est joué. La photo est facultative mais elle conseillée car elle permet de connaître de quel type de signalement vont avoir affaire les services publics. Votre signalement sera ensuite envoyé directement au service concerné et vous pourrez suivre en direct l'avancement de votre signalement.
Vous avez mis en place des partenariats avec des mairies ?Oui, nous sommes originaires de Bordeaux et de nombreuses mairies sont intéressées pour travailler avec le service Jaimemarue. C'est un service avantageux pour les deux côtés car nous permettons de faire un gain de temps et un gain économique aux services publics non négligeable en temps de crise et de restriction que nous pouvons connaître actuellement.
Vous pensez faciliter les contacts réels via l'ultralocal ?Je pense en effet que nous pouvons du moins apporter un moyen de faciliter les contacts réels. Mais jaimemarue ira beaucoup plus loin que la signalisation. Simplement nous préférons garder cela discret pour le moment non pas par peur que l'on nous pique les idées mais juste afin de nous adapter aux mieux aux évolutions du marché et des attentes lors du moment venu.
Comment les quartiers sont délimités dans JMR ?Les quartiers sont délimités selon les catégories. Lorsqu'une mairie ou une collectivité est intéressée nous travaillons avec elle afin de bien délimiter dans la ville les limites pour chaque services. Les services publics sont nos premiers clients, nous nous devons de répondre aux mieux à leurs attentes. Mais notre service est ouvert à des entreprises privées qui gèrent les abribus par exemple, etc..
Quelles sont les villes qui sont couvertes par ce service ?Jaimemarue sera lancé au niveau national et nous prévoyons rapidement d'ouvrir à l'étranger dans certains pays où il y a un réel besoin et bien entendu ou cela pourrait être tendance auprès des utilisateurs et dans leur mentalité de participer activement à la gestion des parties communes de leur ville.
Il y a un plan prévu pour la monétisation ou c'est juste pour la gloire ?Absolument, bien que jaimemarue soit intégralement gratuit auprès des utilisateurs, le service sera payant par abonnement aux mairies, collectivités et sociétés. Mais notre service ira beaucoup plus loin puisque nous proposerons très rapidement d'utiliser la technologie jaimemarue aux entreprises en leur proposant le même service de signalement mais personnalisé et adapté à leurs besoins.
De manière stratégique et donc politique, une ville devrait avoir un intérêt majeur à répondre aux attentes des citoyens auxquels vous donnez des outils pour se faire entendre ...C'est avant tout un pas à faire dans le domaine du numérique et des nouvelles technologies. Il est indispensable aujourd'hui à l'administration publique de s'adapter aux nouveaux moyens de communications. Nous sommes partis sur un principe simple, transformer le allomairie en un outil puissant et efficace en l'adaptant aux solutions d'aujourd'hui. Ce service, sera l'une des réponses que peut faire un maire à ses citoyens en leur permettant de signaler, de s'exprimer et de participer à la vie de leur ville. C'est permettre aux citoyens d'être actifs, ce qui est normal.
Pensez-vous qu'à terme les villes devront engager des community managers pour faire la médiation avec les internautes et leurs services ?Je pense que ce sera indispensable. Et plutôt les mairies en recruteront et mieux ce sera pour anticiper l'avenir numérique. Une ville doit fonctionner comme une entreprise, elle doit veiller à son image (afin d'attirer continuellement de nouveaux acteurs économiques et de nouveaux citoyens), gérer ses citoyens (au niveau de la sécurité, etc), répondre à leurs attentes, faire passer les messages convenablement. Il y a de plus en plus d'utilisateurs de réseaux sociaux et cela va encore s'accentuer avec la croissance des smartphones. Il est donc indispensable d'avoir un spécialiste en web pour gérer ça car ça demande un travail professionnel et des connaissances. Certaines mairies gèrent parfaitement leur image et leur communication avec les citoyens sur twitter et sur facebook en partageant ce que font les acteurs locaux (évènements, etc..) et je trouve ça positif mais à la fois normal de s'adapter.
Est-ce qu'il est prévu de mettre à disposition une API publique pour les développeurs ?C'est notre volonté depuis le début.
Merci Julien ! Voilà qui nous en dit plus sur cet édifiant projet au doux parfum d'un futurisme pas si lointain que ça : c'est pour très bientôt ! A suivre ...