Cet opus parisien du pianiste franco-américain Jacky Terrasson a le visage d'une jolie dame élégante et un peu timide. Elle a les traits de la passion domptée, mais pas encore les rides de l'aventurière.
Une escale parisienne ne pouvait se faire sans quelques clins d'oeil au patrimoine le plus classique de la chanson française. On retrouve ainsi des reprises, interprétations plutôt, de "ne me quitte pas "(J.Brel), "que reste t-il de nos amours ?" (C.Trenet), "la vie en rose" (E.G Gassion - L.G Guglielmi), "Nantes" et "l'aigle noir" (Barbara), et la Marseillaise (R. de L'Isle)... Partageant sa vie entre New-York et Paris, il avoue avoir été très impressionné par Barbara, et l'hommage n'en est que plus sincère. Les mélodies de Jacky Terrasson sont intimistes, savamment composées et travaillées, mais laissent une impression de rigueur chirurgicale qui ne laisse transparaître que peu d'exubérance. A l'image d'un Pink Martini, très chic mais un peu trop épuré.