Ce n'est pas simplement une affirmation péremptoire, disons juste une intuition ...
A l'heure où je fignole les derniers détails d'un projet qui n'est plus top-secret je suis déjà lancé sur un autre nouveau service. Il s'agit d'une application qui s'adresse au plus grand nombre. Et c'est à cette occasion que m'est venue cette réflexion sur la part importante qu'a joué le réseau social Facebook dans l'appréhension des interfaces web. En concevant la partie publique d'un site, on est souvent confronté à quelque chose qui va bien au delà de l'intégration HTML ou du développement : on doit se faire comprendre. L'utilisation de technologies comme Ajax doivent êtres pensées pour indiquer à l'utilisateur ce qui se passe. Cela fait partie des bases de la conception web intelligente depuis des années. Faire que l'internaute sache où il est et où il va, à tout moment. Pourtant, depuis quelques temps déjà, quelque chose a changé ...
C'est que Facebook a envahi nos écrans, à tel point que certaines personnes y voient la porte d'entrée principale sur le web, à la manière de Google autrefois. Je ne vous resservirai pas le refrain sur la pauvreté des contenus que cela peut engendrer, ce n'est pas là le propos pour cette fois-ci.
Je vois plutôt cette prédominance de Facebook dans le paysage numérique comme un bienfait pour tous les éditeurs et propriétaires de site qui rencontraient autrefois des utilisateurs plus rétifs à participer, et surtout qui ne s'investissaient pas autant dans la compréhension des interfaces.
Depuis l'avènement du réseau social bleuté, tout le monde sait cliquer sur un bouton, utiliser un formulaire, cocher des cases, comprendre quand une action a été effectuée, appréhender des notions comme la mise à jour, le concept de publication, la gestion du temps à travers une timeline. Avant, seuls les blogueurs avaient accès à cet univers lexical et ces espaces plein de zones à remplir, boutons à activer et autres demandes de confirmation. Monsieur et Madame Lambda se tenaient soigneusement à l'écart de tout ça tellement ça les repoussait. Parce qu'ils n'y voyaient qu'une façon compliquée de concevoir des choses simples : téléphoner plutôt que d'envoyer un mail, ne pas communiquer avec ses prospects plutôt que d'animer le blog de son entreprise, etc ...
Désormais, une vaste masse de gens trouve des intérêts divers dans l'utilisation de Facebook et sont devenus familiers de nos jungles numériques pleine de formulaires et lightboxs en tous genres. C'est rudement chouette. Et ça va grandement m'aider pour terminer mon dernier projet dont je ne vous soufflerai pas mot ! :)