Plus le temps passe, plus on a tendance à penser qu'Amélie Nothomb se trimballe une existence fabuleuse, voire plusieurs. Si l'ensemble résonne comme des descriptions intimistes de premier plan, il n'en est pas moins que l'autobiographie y est omniprésente. Alors, quelle est cette faim ?
Celle des affamés. De ceux qui défient continuellement quelque chose ou quelqu'un pour ne jamais rester dans le contentement béat. Biographie de la faim trace les contours d'un passé déjà souvent évoqué, celui d'un Japon aux accents d'Eden perdu et toujours retrouvé. D'une Belgique omniprésente dans son absence de signification. Des déracinements successifs et de la personnification des lieux et des hommes. Mais c'est aussi et surtout l'histoire d'une déracinée qui a sû faire siennes les maisons du monde. D'une enfant avant tout, avec ce soucis savant de nous faire partager les détails d'une vie.